Aujourd’hui, samedi 1er février, Dar Dhiafa, le quartier général où Elyes Fakhfakh mène ses consultations en vue de la formation de son futur gouvernement abritera une cérémonie officielle au cours de laquelle il sera procédé à la signature, par les dix partis participant aux consultations en question, au programme commun issu des concertations ayant planché tout au long de la semaine qui vient de s’écouler sur le document de référence portant l’appellation «Le programme du gouvernement de la clarté et de l’édification de la confiance».
L’annonce a été faite, hier, par Elyes Fakhfakh, chef du gouvernement désigné, au cours de sa deuxième conférence périodique où il a mis en relief les six ou sept grands dossiers prioritaires que son gouvernement s’attachera à résoudre au cas où il obtiendrait la confiance des députés et a, par la même occasion, dévoilé que la semaine prochaine, c’est-à-dire à partir de lundi 3 février, il entamera la deuxième étape du processus de constitution du gouvernement relative à celle du choix, en concertation avec les partis censés former la ceinture parlementaire et partisane de soutien au gouvernement tant attendu, des ministres qui composeront l’équipe gouvernementale restreinte promise par le chef du gouvernement désigné.
En suivant la conférence de presse d’Elyes Fakhfakh et ses annonces, en particulier celle relative à l’adoption du programme commun du futur gouvernement, on avait l’impression que les négociations se sont déroulées dans les meilleures conditions possibles et que le programme commun dont la signature est prévue pour aujourd’hui a constitué la résultante logique de l’accord ou au moins du large consentement de l’ensemble des participants aux concertations.
Sauf que l’optimisme manifesté par Elyes Fakhfakh et l’annonce que son gouvernement a déjà reçu le soutien de ses alliés ont été immédiatement recadrés, voire démentis carrément par plusieurs parmi les partenaires alliés sur lesquels il compte pour faire avaliser ses choix et priorités dont en premier Ennahdha et Tahya Tounès qui se sont empressés, hier, de déclarer qu’ils campaient toujours sur leurs positions initiales appelant de nouveau à «élargir les consultations à toutes les composantes du paysage parlementaire et à n’exclure aucune partie sous n’importe quel prétexte».
Ainsi, restera la question que tout le monde se pose: Fakhfakh résistera-t-il aux pressions et menaces de ses «amis» ou persistera-t-il dans ses choix au risque de voir «les 140 ou 160 députés» qu’il déclare acquis à ses orientations lui tourner le dos le jour où il aura besoin de leurs voix ?